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photographies pour Editor’s Choice de miquelpellicer.com – Periodismo Digital

La pêche miraculeuse : après des décennies d’hostilités entre le peuple d’Argungu, descendants d’une des douze cités du royaume de Songhai et les Haoussas de Sokoto, héritiers des Fulanis Jihadistes, la visite à Argungu en 1934, du sultant de Sokoto, Malam Hassan Dan Muazu fut perçue comme un geste de paix. L’Emir d’Argungu Mohamed SAMA, en fin diplomate ne s’y trompa pas. Est-ce par calcul ou un concours de circonstances, mais un rassemblement traditionnel de pêcheurs de la région fut le point culminant de la rencontre. La métamorphose de cet évènement jusqu’alors irrégulier en fête annuelle symbolise l’entente cordiale entre deux entités politiques autrefois ennemies.

Depuis, le festival de pêche d’Argungu perpétue une ère de fraternité et de prospérité. Chaque année, l’Emir appelle ses sujets à venir pêcher dans ses eaux, et à rentrer chez eux pourvus des cadeaux de la rivière, donc nimbé de la générosité du suzerain.

Pendant 7 années, le festival n’eut pas lieu. Les Ulémas, pilier de la Charia jugeaient une telle manifestation incompatibile avec la loi islamique. Aux yeux du nouveau Gouverneur, plus moderne, plus jeune, les probables dividendes économiques et la vitrine qu’un tel évènement peuvent représenter pour l’Etat Sahelien de Kebbi, balayèrent ces réticences.

Ainsi, depuis 2004, 30 000 pêcheurs venus de plusieurs Etats du nord-nigeria, du Benin voisin et même du Burkina-Faso se jettent à nouveau dans le bras de la rivière Sokoto Rima, fermé le reste de l’année. Leurs prises, pour certaines miraculeuses, font l’objet d’un concours. Les trois plus gros poissons permettent à leur auteur de gagner argent, maison, véhicule. Cette année, les vainqueurs ont sorti des eaux boueuses des specimens de 61 à 75 Kg, s’ouvrant la voie de la richesse. Vendus aux enchères, les trois plus gros poissons donnent alors l’occasion aux plus fortunés des spectateurs d’étaler leur puissance et de s’attirer les bonnes grâc

Carles Vila Rovira

Periodista y fotógrafo. Apasionado por las imágenes en blanco y negro y el fotoperiodismo que cuenta una historia con una sola imagen.

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